L’Inde, pays le plus peuplé de la planète, est la grande rivale de la Chine. Il faut comprendre son passé, la domination musulmane puis britannique pour comprendre la gestation de son unité. Ses particularismes ethniques, religieux, sociaux, ses conflits avec le Pakistan en font une démocratie particulière, sous la direction de Modi, encore réélu en 2024. Quelles sont les forces, les faiblesses de l’Inde, ses défis à surmonter ? Elle s’imposera comme 3ème puissance. Reste à savoir quand .

La tragédie cathare, souvent amplifiée par des écrits régionalistes et entretenue par le succès du catharisme touristique actuel, nous replonge dans le Languedoc du XIIIè siècle. L’Eglise catholique d’alors, nouvellement réorganisée par la réforme grégorienne, ne peut supporter le développement d’une autre conception hérétique baptisée hérésie cathare.

A l’appel du pape Innocent III, des barons du royaume de France ainsi que le roi Louis VIII lui-même, se lancent dans une croisade intérieure contre les hérétiques et leurs protecteurs locaux. S’en suivront pour le Languedoc une longue série de tragédies, de ruine et de perte d’autonomie.

En juillet 2016, l’Oeuvre architecturale de Le Corbusier a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Gilles Ragot, rédacteur du dossier de candidature à cette inscription, en présentera le contenu et la portée en restituant la dimension universelle de ses propositions, tant sur le plan architectural qu’urbain, qui ont valu cette reconnaissance à Le Corbusier.

Cette conférence permettra de (re)découvrir l’importance de la mer et de la navigation chez Jules Verne. L’auteur des Voyages extraordinaires est un amoureux de l’élément maritime, une passion née sur les quais de Nantes et qu’il développera et nourrira à bord de ses trois navires successifs. Des rêves d’évasions maritimes de l’enfance à  une traversée de l’Atlantique à bord du plus grand paquebot du monde ; un bateau de pêche transformé en cabinet de travail pour écrire les aventures du capitaine Nemo à bord du Nautilus ; un yacht princier avec 11 membres d’équipage pour lui servir de source d’inspiration…la vie de Jules Verne est intrinsèquement liée au monde de la mer.

Dans l’histoire troublée de l’Empire romain d’occident, Ravenne occupe une place particulière pour avoir été, durant le Vème siècle, trois fois capitale des différents pouvoirs dominant la partie septentrionale de la péninsule italienne.
De nombreux monuments parés de somptueuses mosaïques à fond d’or de style byzantin, réalisés par des maîtres venus de Constantinople, illustrent le faste de cette époque, témoignage unique en Europe.

La démocratie à l’époque contemporaine est associée au suffrage universel, mais aussi au respect des principes contenus dans les déclarations des droits et les textes fondamentaux ( droits naturels, séparations des pouvoirs, droits socio-économiques). Il existe des cas cependant où le suffrage universel a conduit à des formes autoritaires (plébiscites du Consulat et des deux Empires), voire à des dictatures.

En France, la démocratie est représentative, avec un régime parlementaire jusqu’en 1958 et semi-présidentiel sous la Ve République. La technique du référendum se veut conforme au principe démocratique, elle est encadrée par la Constitution de 1958.

Malgré les nombreuses transformations qu’elle a connues tout au long de son histoire, la collégiale Saint-Laon de Thouars conserve une partie de son enveloppe architecturale édifiée au cours du XIè siècle. Sa nef à vaisseau unique en maçonnerie de moellons rythmée par des contreforts et ses anciennes fenêtres aujourd’hui condamnées illustrent les premières formes de l’architecture religieuse romane dans l’ancien diocèse de Poitiers, souvent oubliées dans l’ombre des quelques édifices les plus novateurs de leur temps tels que Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, Saint-Savin-sur-Gartempe ou Maillezais. Cela permet d’élargir l’horizon et de mieux situer l’église thouarsaise dans un paysage architectural plus vaste, en explorant l’ensemble du Poitou à la recherche des églises plus modestes que ces grands monuments exceptionnels, mais non moins intéressantes, d’Olonne-sur-Mer à Antigny, en passant par Voultegon, Saint-Généroux, Lusignan et bien d’autres.

Cette présentation fait le point sur les dangers de certaines plantes que nous croisons tous les jours et qui peuvent provoquer des intoxications ou des allergies. L’engouement actuel pour le « bio » et le « retour à la Nature », conduit chaque année des personnes mal informées, à récolter des plantes ou fruits toxiques qui peuvent entraîner de graves intoxications, voire même des décès. Depuis le Diffenbachia qui décore nos intérieurs, au simple brin de muguet toxique offert en signe de bonheur, en passant par l’arnica s’il est mal utilisé, ces trois plantes peuvent causer de graves problèmes de santé.

Attention à cette idée reçue que les « produits naturels » ne sont pas dangereux, ils sont souvent plus dangereux que les « produits chimiques »  en cas de mésusage ! Nos compagnons, chiens, chats, lapins ou oiseaux sont aussi chaque année les victimes de ces pièges de Dame Nature.

Le 20 septembre 1519, une flotte de cinq navires commandée par Fernand de Magellan quitte l’Espagne dans le but de trouver un passage maritime  au sud de l’Amérique. L’objectif : rejoindre les Moluques, les fameuses îles aux Epices, revendiquées par l’Espagne en évitant les eaux portugaises. Trois ans plus tard, au terme d’un voyage harassant et plein d’embuches, quelques-uns des 236 hommes de Magellan sont de retour à Séville. Ils viennent d’accomplir la première circumnavigation. Cinq siècles après leur retour, nous vous proposons de partir sur les traces de ces aventuriers qui, bien malgré eux, ont fait le premier tour du monde à la voile.

Tels le Yin et le Yang taoïstes, la bêtise et l’intelligence sont inséparables. Le recul de l’une inspire le progrès de l’autre. Toutefois, dès qu’il s’agit de contribution au bénéfice de l’autre, seule l’intelligence offre ses services à la bêtise, car la réciproque est inenvisageable.

Le paradoxe est en effet que l’intelligence, sous des formes diverses, œuvre parfois au renforcement de cette dernière.

Par le subterfuge d’abord, sous couvert du faux label de l’excellence, de pseudos intellectuels et des élites de pacotilles font aujourd’hui les beaux jours de la Dame bêtise. Par la perversion ensuite du processus humain de développement des capacités de l’esprit, par l’éducation tant familiale qu’institutionnelle donc, un terrain s’offre dans notre univers contemporain, qui fait la part belle à la bêtise.

De quoi Angkor est-il le nom ? Simple destination touristique pour beaucoup, vendue comme un produit bien « liké » sur les réseaux et chez les marchands d’exotisme, Angkor est devenu un mythe.

Sur une réalité historique se sont greffés des symboles, des récits, des souvenirs qui finissent par recouvrir ces lieux et leur conférer des sens multiples.

Et d’abord Angkor ce sont des centaines de temples, monuments, édifices, remontant au temps de l’Empire khmer qui apparaît vers le Xè siècle pour 400 ans. Cet Empire succède aux royaumes indouisés qui témoignent de l’implantation des religions de l’Inde. Deux souverains bâtisseurs édifient Angkor Wat, le Versailles khmer, puis Angkor Tom, un ensemble qui est une cité royale.

Demeures des dieux sur terre, d’architecture grandiose et raffinée, ils sont sacralisés et liés aux récits de création du monde.

Et puis les empires s’effondrent, la jungle reprend ses droits, dévorant les pierres et disant la fragilités des constructions humaines. Des explorateurs les redécouvrent, la France impériale les dégage de leur prison végétale pour en faire un pilier de sa gloire coloniale, jusqu’à reconstruire Angkor Wat à Paris en 1931.

Par la suite, des écrivains, des cinéastes y situent leurs créations, leurs aventuriers affrontés aux sauvages Moïs, tandis que les danseuses célestes dansant sur les bas-reliefs dansent aussi avec le Ballet royal pour les hôtes illustres. Le temps qui a mangé les temples est comme suspendu, les danseuses sont identiques.

Ce sont les composantes et les  significations de ce mythe – vestiges et fragilités des empires, puissance de la nature tropicale, permanence au pays de l’impermanence, sentiment du sacré – que cette conférence richement illustrée visera à mettre en valeur. Vous ne verrez plus Angkor comme vous le faisiez jusqu’alors.

Enfant prodige, pianiste de légende, compositrice de talent, Clara Schumann était aussi une professeure réputée qui incarna à merveille le type même du romantisme allemand.

A une époque où la femme était loin de pouvoir prétendre au statut d’artiste libre, Clara jouait avec les plus grands musiciens de son temps tout en étant une épouse aimante et une mère de famille nombreuse avisée.

Son parcours s’est longtemps confondu avec celui de Robert Schumann, son époux, auquel elle survivra pendant quarante ans. Admirée de Brahms, Paganini, Chopin ou Liszt, elle laisse des œuvres pour piano, des Lieder et de la musique de chambre qui commencent à figurer aujourd’hui au répertoire musical. Il est donc temps de se pencher exclusivement sur la vie et l’œuvre de cette femme admirable.

En décembre 1990, Michel Brunet était invité par l’Université interâges du Pays thouarsais. Il avait intitulé sa conférence « En Afrique, à la recherche des ancêtres de nos ancêtres ».

 En 1995 puis en 2001, il découvrait avec son équipe la MPFT (Mission Paléontologique Franco-Tchadienne) , Abel et Toumaï, les deux nouvelles icones tchadiennes de l’Histoire évolutive de la famille humaine…

« Je n’ai jamais fait un métier, aime-t-il à dire, j’ai vécu mes rêves… »

Il vaut mieux ne pas confondre la configuration de la République de Moldavie actuelle avec celle de la Moldavie historique qui continue à nourrir la nostalgie d’une population de presque trois millions d’habitants autant roumanophones que slavophones épris d’indépendance étatique et de bonnes relations avec leurs voisins.

Sous la menace pesante que représente l’actuelle intervention russe sur le territoire de l’Ukraine voisine, les aspirations européennes de la plupart des habitants de cet Etat post-soviétique s’expriment de plus en plus clairement. L’Union Européenne pourra-t-elle entretenir cet espoir ?

Peintre parcimonieux – on ne lui attribue avec certitude que 34 ou 35 tableaux – mort à 43 ans, Johannes Vermeer (ou ver Meer ou van der Meer) est considéré à juste titre comme la figure emblématique du Siècle d’Or hollandais. Plus adepte de scènes de genre que de peinture religieuse ou mythologique, il sait faire voir la présence de l’extraordinaire, de la poésie, dans la vie ordinaire. Mettant en scène, dans des œuvres de format modeste, deux personnages – maîtresse et servante ou officier et jeune fille – ou présentant un seul personnage – la Dentellière conservée au Louvre ou la célèbre Laitière plagiée par certains publicitaires – il nous offre un chef-d’œuvre intemporel avec la Jeune fille à la perle (vers 1665-66, 44,5/39 cm, conservée au Mauritshuis de La Haye). Présentant, à deux reprises seulement des vues d’extérieur, avec La Ruelle et la Vue de Delft (vers 1660-61, 96,5/115 cm au Mauritshuis), il se révèle capable ainsi de capter l’atmosphère de cette ville du Nord. Marcel Proust admirait « le petit pan de mur jaune » de la Vue de Delft, un tableau que certains considèrent comme le lointain ancêtre de l’Impressionnisme.

Après avoir vu, lors d’une exposition temporaire au Louvre en 1921, la vue de Delft et son fameux « petit pan de mur jaune », Proust écrit dans  La Prisonnière  (1927) :

« C’est ainsi que j’aurais dû écrire. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même plus précieuse, comme ce petit pan de mur jaune »

De l’imagination fertile des premiers conquistadores naissent les mythes liés à l’Amazonie. Leur insatiable appétit d’or les conduira à endurer les pires souffrances et à voir dans ce monde inextricable et dangereux la concrétisation de leurs cauchemars les plus terrifiants. C’est peu de temps après l’expédition épique de Francisco de Orellana en 1541 qu’apparaît le mythe des fameuses Amazones et qu’on phantasme sur l’existence de personnages monstrueux à têtes de fauves et autres cyclopes. Le monde sauvage prend un nouveau visage et ses habitants réels ou imaginaires le sont tout autant. Pour les archéologues modernes, l’Amazonie n’a jamais hébergé de grandes cultures semblables à celles des Andes. A eux la civilisation et aux indiens d’Amazonie, le monde de la nature sauvage. Et pourtant, l’héritage du monde amazonien à la culture humaine est colossal.

A notre époque où l’écologie devient une priorité mondiale, force est de reconnaître que nous avons beaucoup à apprendre de ces populations amazoniennes,  de leur rapport à la nature, de leur incroyable ingéniosité dans l’exploitation de leurs ressources et de leur survie dans un univers finalement pas si hostile que cela…

Depuis 2020, le continent africain a été le théâtre de 8 coups d’Etat qui ont conduit au pouvoir des juntes militaires à la place des présidents considérés comme démocratiquement élus. Ces « ruptures de l’ordre constitutionnel » témoignent à la fois d’un mécontentement des populations mais aussi d’une crise de la démocratie sur laquelle il convient de s’interroger.

Depuis le discours de François Mitterrand à la Baule en 1990, les pays africains se sont pliés à l’injonction démocratique formulée par les pays occidentaux. Mais la greffe n’a pas toujours bien pris, et elle a parfois généré des mauvais usages ou même des rejets.

Cette conférence analysera l’évolution des modes de gouvernance en Afrique entre la période précoloniale et les indépendances. Elle proposera des éléments de réponse à la question de savoir pourquoi la plupart des pays du continent rencontrent des difficultés pour appliquer un modèle venu de l’extérieur.

En se repliant sur le « Sud global », l’Afrique s’oppose de plus en plus à l’Occident et se laisse tenter par les régimes dits « illibéraux ». Il est vrai que 8% seulement des habitants de la planète vivent dans une démocratie considérée comme parfaite.

L’Inde est un pays-continent, brassant les contrastes les plus brutaux…La faune et le patrimoine bâti y sont exceptionnels, la misère y est d’une dimension plus que choquante, les inégalités atteignent toujours des sommets en raison du système des castes, la richesse y est parfois d’une insolence absolue…Cette conférence vous emmène dans quatre Etats du Nord de l’Inde, des contreforts de l’Himalaya aux jungles du Rajasthan…et vous fera côtoyer le gavial, les oiseaux multicolores et le tigre, seigneur incontesté des forêts et savanes, admirer le Taj Mahal dont le marbre et les pierres précieuses font de l’ombre aux lépreux qui errent dans ses jardins et partager quelques instants de la vie des paysans de l’Himachal Pradesh.

Arthur Rimbaud (1864-1891) n’aura pas connu  la satisfaction d’être publié de son vivant ( Une saison en enfer excepté ) et ce n’est pas faute de l’avoir souhaité.  Il est vrai que sa carrière littéraire a été d’une rare brièveté et s’est achevée dès sa vingtième année. L’élève brillant du collège de Charleville n’aura de cesse, au gré de cinq années d’une vie tumultueuse, de réinventer inlassablement son discours poétique, ouvrant à son insu les voies qu’explorera au XXème siècle la poésie moderne. En 1875, il largue définitivement les amarres, voyage et  poursuit l’aventure en s’installant commerçant en Orient. Pour Verlaine à qui l’on doit la première édition des Poésies complètes en 1895 il était « l’homme aux semelles de vent »…

Epoque bénie à Barcelone que cette période qui couvre le passage du 19ème  au 20ème  siècle avec une génération d’architecte géniaux. Parmi eux, Gaudi, à la fois architecte, décorateur et sculpteur mais aussi ingénieur. Son savoir théorique lui permettra de matérialiser ses audaces d’artiste. Ses seules «  maisons » assureraient sa célébrité mais l’œuvre de sa vie est incontestablement la « Sagrada Familia » dont la construction se prolongera plus d’un siècle après sa mort. Car Gaudi est un mystique. Impossible chez lui de dissocier l’artiste, le scientifique et le religieux. Un architecte métaphysique en quelque sorte. Les sceptiques pensaient que ses constructions s’effondreraient tant elles défient les lois du genre. Mais elles tiennent, grâce à des solutions géniales et inédites. Un mélange exceptionnel d’une rigueur scientifique sans faille mis au service d’une imagination parfois délirante. Une inspiration puisée dans l’observation de la nature. Pas pour rien que les Barcelonais considèrent la « Sagrada » comme leur Tour Eiffel. Deux défis dont l’accomplissement dépasse même la notion d’avant-garde.